Pour la première fois, les acteurs de l’écosystème du vélo électrique québécois se sont réunis dans le cadre du premier Rendez-vous Innovation MOBIS, le 11 juin dernier. C’était l’occasion de se mobiliser, se développer et se positionner comme une industrie de pointe à part entière, 100% québécoise.
Lors du premier panel de la journée, « Comment produire un vélo électrique innovant au Québec? », les enjeux et opportunités ont été traités par Sarah Houde de Milebox, Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec, et Sébastien Jutras de Cargone. L’animation a été menée par Yves Plourde, professeur à HEC Montréal.
Cette discussion s’inscrivait dans le thème de la matinée : la chaîne d’approvisionnement du vélo électrique québécois.
Industrie vibrante
D’emblée, pour Yves Plourde, « le vélo est une solution efficace à plusieurs défis auxquels nous sommes confrontés, que ce soit concernant la mobilité, les enjeux énergétiques et la réduction des GES. Nous avons la chance au Québec d’avoir une industrie vibrante portée par des entrepreneurs passionnés. D’avoir la chance de discuter des enjeux liés aux approvisionnements représente une belle opportunité de rassembler les acteurs de l’industrie pour mieux connaître leurs forces et leurs défis dans le but de renforcer leurs liens et trouver des solutions innovantes aux problèmes qu’ils rencontrent. »
« Le Québec se distingue par l’expertise, la réputation et la vitalité de son industrie de fabrication de vélos, solidement établie depuis plusieurs décennies à travers tout le territoire. L’électrification de la mobilité, et particulièrement celle du vélo, constitue une opportunité exceptionnelle pour développer une filière québécoise du vélo capable de garantir l’indépendance de nos fabricants dans la chaîne d’approvisionnement. La réindustrialisation du Québec par le vélo est une voie prometteuse et durable pour le développement de nos territoires », selon Jean-François Rheault, pdg de Vélo Québec.
Opportunité en or
Malgré une hausse constante des utilisateurs, le vélo électrique est encore méconnu sur le marché du Business to Business, contrairement à l’Europe. Ainsi, le potentiel en Amérique du Nord est énorme. Pour Milebox, c’est une opportunité d’affaire en or qui se dessine pour leurs vélos-cargos dans les prochaines années. C’est d’autant plus le cas, car on observe une accélération de l’utilisation des véhicules électriques en général au Québec.
C’est une opportunité économique, mais aussi l’occasion d’interpeller les pouvoirs publics : « En donnant de la visibilité à cette chaîne d’approvisionnement et à la renaissance de la fabrication de vélos au Québec, on pourra sensibiliser nos élus à cette activité économique et y canaliser davantage d’investissements », précise Sébastien Jutras, CEO de Cargone.
Cap vers un écosystème mobilisé
L’accélérateur MOBIS mène avec Milebox et Cargone une analyse exhaustive de la chaîne d’approvisionnement du vélo électrique québécois dont les résultats seront présentés à l’automne prochain.
À terme, il s’agit d’augmenter le nombre de fournisseurs québécois. Concrètement, Milebox tiendra des activités de démarchage et de mobilisation auprès d’entreprises ciblées pour encourager les manufacturiers à développer de nouveaux produits.
« J’espère que nous pourrons, avec ce projet, encourager tous les membres de l’écosystème vélo au Québec à travailler davantage ensemble pour renforcer la chaîne d’approvisionnement locale. Cela sera au bénéfice de tous! », Sarah Houde, CEO de Milebox.
En conclusion, « à l’issue des échanges de la journée, on se rend compte que l’écosystème est beaucoup plus important qu’on pourrait l’imaginer. Davantage de collaboration entre les acteurs est certainement souhaitable sur le plan de la reconnaissance de l’industrie mais aussi sur le plan de la compétitivité des entreprises d’ici », a souligné M. Plourde.
Pour en savoir plus sur ce projet, n’hésitez pas à nous contacter.