«Tout a commencé avec la fumée noire de notre torréfacteur», se rappelle Guylaine Leblond, copropriétaire avec son conjoint Nicholas Thibeault de Café Charlevoix microtorréfacteur, la brûlerie de Baie-Saint-Paul.
Depuis qu’ils ont repris l’entreprise il y a 10 ans, ils ont fait des choix écoresponsables au fur et à mesure, ainsi que de contribuer activement à la communauté de Baie Saint-Paul et au-delà. Leur grande fierté est de proposer une gamme de café biologique et équitable, le tout torréfié chez eux. Bref, ils misent sur la qualité et une offre locale.
L’an dernier, Mme Leblond a fait appel à la Coop Carbone dans un souci de mieux comprendre la nature et l’impact de la fumée de leur torréfacteur dans l’atmosphère. Grâce à la subvention du Fonds Écoleader, elle a pu financer un bilan carbone exhaustif qui lui a permis de mieux comprendre et de mesurer les effets de l’ensemble de ses choix de cheffe d’entreprise.
Pendant deux mois, Raki Sy Savané, conseillère gestion des gaz à effet de serre (GES) à la Coop Carbone, a accompagné Café Charlevoix, qui s’est engagé dans la foulée dans une démarche climatique.
Cela comprend :
– La réalisation d’un inventaire de l’ensemble des GES émis dans l’ensemble de la chaîne de valeur de Café Charlevoix, comprenant entre autres l’approvisionnement en café, les activités de l’organisation, ainsi que la distribution du café,
– Déterminer l’empreinte carbone globale du café de l’entreprise,
– Des recommandations sur les stratégies de décarbonation envisageables pour réduire leurs émissions de GES.
Les résultats ont démontré que la fumée noire ne représente qu’une faible partie de l’ensemble des émissions de GES. Elles provenaient principalement de l’achat de café importé, ainsi que du transport des produits par Poste Canada.
Le bilan fait avec la Coop Carbone a non seulement permis de mesurer l’impact de l’activité entrepreneuriale, d’amont en aval, sur les trois portées, mais aussi d’identifier les activités sur lesquelles Café Charlevoix peut réduire ses émissions de GES et faire les choix d’entreprise en conséquence.
Fort de ces résultats et de recommandations sur des stratégies de décarbonation, le couple d’entrepreneurs a pu faire des investissements de façon éclairée et envisager l’avenir plus sereinement. Déjà réputé pour l’utilisation de sacs compostables et la promotion de tasses réutilisables, Café Charlevoix a pu, entre autres,
Aussi, l’entreprise a établi un partenariat avec Arbre-évolution. « C’est une action plus à long-terme pour l’environnement, car évidemment, il faut laisser les arbres grandir avant de les considérer comme une forme de compensation de nos GES », explique Mme Leblond. De fait, le partenariat est actif toute l’année : 2$ par kilogramme vendu de leur mélange de café « Bois de grève » est remis à l’organisme pour du reboisement.
Enfin, « quand on a le choix, on essaie de prioriser l’achat de cafés verts qui ont une certification Rainforest alliance (RFA). Toutefois, nous ne pouvons pas toujours le faire car la culture des grains n’est pas toujours stable (parfois il y a des mauvaises récoltes ou les produits sont indisponibles). Mais, nous avons la conscience d’acheter ce qui est mieux pour l’environnement, quand c’est possible », précise Mme Leblond.
Quant à ses inquiétudes, elles peuvent s’envoler en fumée.
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Références
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Contactez Raki Sy Savané Koumba, conseillère gestion des GES
rakissavanekoumba@coopcarbone.coop
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Une vidéo qui illustre comment Café Charlevoix microtorréfacteur vit ses choix écoresponsables au quotidien: